Jacob, stagiaire aux Imaginaires en Transition

Le tourisme, pas si loin qu’on le croit.

"Avant, je pensais que faire du tourisme, c’était forcé­ment partir loin, prendre l’avion, aller dans un pays étran­ger et visi­ter plein de lieux connus. Et comme beau­coup de gens, je voyais surtout le tourisme comme quelque chose de très consom­ma­teur. On dépense pour les trans­ports, les hôtels, les restau­rants, les musées… Je n’avais jamais pensé que le tourisme pouvait être autre chose que ça. C’est comme si décou­vrir ou s’émer­veiller était réservé à ceux qui avaient les moyens de partir loin. Pour moi, rester dans sa région ou à côté de chez soi, ce n’était pas du tourisme, c’était juste banal. Je pensais que ce qu’il y avait autour de chez moi, je le connais­sais déjà ou que ça n’avait rien d’in­té­res­sant. Je ne voyais pas comment on pouvait “faire du tourisme” a quelques kilo­mètres de ma maison.

Mais, pendant mon stage, mon regard a changé. J’ai décou­vert l’éco­tou­risme, j’ai appris que l’on pouvait décou­vrir des choses a 30 minutes de chez soi. Des balades en pleine nature, des rencontres avec des gens passion­nés, la décou­verte de plantes, d’ani­maux ou de lieux qu’on ignore alors qu’ils sont tout près. Et surtout j’ai appris que l’éco­tou­risme, ce n’était pas consom­mer, c’est de prendre le temps. C’est voya­ger autre­ment, avec plus de respect pour la nature et le terri­toire. C’est apprendre à écou­ter et à obser­ver.

Donc il y a quand même une grosse diffé­rence entre le tourisme dite “clas­sique”, souvent basé sur la consom­ma­tion rapide, et l’éco­tou­risme, qui prend le temps de décou­vrir. Dans l’un on accu­mule les acti­vi­tés, les photos… Dans l’autre on se connecte à l’en­vi­ron­ne­ment, c’est un tourisme plus lent.

On parle souvent de réchauf­fe­ment clima­tique, de la pollu­tion, de la perte de biodi­ver­si­té… mais on oublie que nos façons de voya­ger ont aussi un impact. L’avion, le tourisme de masse… tout ça abime la planète. L’éco­tou­risme, lui, propose une autre voie, plus respec­tueuse et plus durable.

Ça m’a vrai­ment fait réflé­chir. Je me suis rendu compte qu’on a souvent une vision trop “vaste” du voyage, comme si ce n’était inté­res­sant que loin de chez nous. Fina­le­ment, le tourisme ne se résume pas à partir loin. Le vrai tourisme, c’est prendre le temps de décou­vrir. C’est être curieux. Ce que je croyais banal comme ma propre région, peut en fait deve­nir une décou­verte. Aujour­d’hui, je sais qu’il n’y a pas besoin d’al­ler à l’autre bout du monde pour s’émer­veiller. Parfois il suffit juste de ralen­tir."